Deux parcours inaugurés en 2022.

Le parcours dans le village revu et rénové.

Le premier parcours, vieux de 18 ans, avait besoin d'être remis au goût du jour. La commune s'en est chargé et elle a renouvelé les panneaux en modifiant légèrement les illustrations. Le parcours a été un peu modifié puisqu'il ne passe plus par la motte féodale.

Un nouveau parcours : au fil des chemins.

Ce nouveau parcours vous permet de visiter la campagne christophorienne ; il démarre vers la chapelle saint Gilles. Il mesure une douzaine de km et vous permettra d'admirer quelques beaux bâtiments de notre campagne.

Un dépliant présentant ces deux parcours est disponible en mairie.

Premier parcours historique

Au cours de l’année 2004, dans le cadre du programme Leader+, la commune de Saint-Christophe-sur-le-Nais a réalisé un parcours historique permettant de découvrir le bourg et ses richesses. Ce parcours fut inauguré le 17 septembre 2004. Un dépliant fut édité à 3000 exemplaires. Vu le succès remporté par ce projet, les dépliants se trouvent actuellement pratiquement épuisés.

Lors de sa séance du 6 juillet 2005, le conseil municipal a décidé d’en faire rééditer 3000 afin de satisfaire les touristes et les randonneurs de passage dans la commune.

Ce projet qui s’inscrit dans le programme de valorisation des Patrimoines et Paysages du Pays Loire Nature permet, par un apport de personnes étrangères à notre territoire de le faire mieux connaître et d’inciter ces personnes à revenir dans notre canton.

Ce parcours n'est malheureusement plus praticable sur une partie car les municipalités élues après 2008 n'ont pas daigné entretenir le parcours et en faire la promotion. A quoi bon se fatiguer pour mettre notre village en valeur quand des élus n'en ont rien à faire.

 

Première page du dépliant
Première page du dépliant

Ce dépliant n'est malheureusement plus disponible et le parcours n'a pas été entretenu par les municipalités suivantes.

Notre église (classée Monument Historique)

Elle est dédiée à saint Christophe "Christophoros" : celui qui porte le Christ.

Suivant la légende, Offerus vivant en Asie Mineure eut un jour à porter l'enfant Jésus ce qui est à l'origine de son nom.

Une statue monumentale de saint Christophe mesurant 4,50 mètres (XVIIIe siècle) est présente, face à l'entrée.

 

 

L'abside et le chevet
L'abside et le chevet

Le 20 août 1069 Hugues d'Alluye fait donation aux moines de l'abbaye St Florent de Saumur, (fondée vers 940) des droits qu'il possède sur l'église de St Christophe. Au 11e siècle, il existait donc une église, probablement en bois.

L'abside de l'église actuelle fut érigée au XIIe siècle, c'est la partie la plus ancienne.

Aux XIIIe et XIVe siècles, elle subit des modifications et agrandissements.

Au XVIe siècle on lui ajouta son clocher et un collatéral au nord.

Son architecture peut surprendre aussi bien dans son aspect extérieur qu'intérieur, mais ce sont ses peintures murales, restaurées lors des années 1990, qui constituent son principal attrait.

La plus ancienne, du  XIIIe ou XIVe siècle, représente saint Christophe, le personnage tient un bâton de la main gauche sur lequel est perché un coq. Cet animal est l'attribut de la vigilance et encourage les fidèles à vivre dans la lumière de Dieu.

 

 

Saint Christophe et son coq
Saint Christophe et son coq

D'autres peintures sont datées du XIVe siècle comme la légende de saint Éloi et le remarquable calendrier représentant les travaux des différents mois de l'année.

Légende de saint Éloi
Légende de saint Éloi
Le mois d'août, le battage au fléau
Le mois d'août, le battage au fléau

Le mur sud du chœur fut décoré au XVIe siècle, notamment par une gigantesque crucifixion qui, d'après les spécialistes, serait particulièrement exceptionnelle car, dans sa partie supérieure, elle montre un certain nombre de personnages procédant à un déicide en agressant violemment le Christ.

Détail de cette Crucifixion
Détail de cette Crucifixion

La voûte lambrissée de la nef date du XVIe siècle. Elle présente de nombreux médaillons et petits personnages, en bois de chêne, peints.

Le tableau du retable central représente la résurrection du Christ. Au cours de la restauration, effectuée en 1996 - 1997 sont apparus quatre personnages agenouillés de part et d'autre de la scène centrale. Les blasons apposés devant chaque personnage ont permis d'identifier les membres de la famille de Bueil. L'œuvre peut être datée des environs de 1597. Jean de Bueil, comte de Sancerre, est reconnaissable grâce à ses armoiries au premier plan à droite. Les autres personnages sont aussi des membres de la famille de Bueil, comme en témoignent leurs blasons, peut être René, fils de Jean.

L'église est habituellement fermée, les visiteurs peuvent se procurer la clef à la mairie.

 

Si des groupes désirent bénéficier d'une visite commentée de cette magnifique église ou du village en général, ils peuvent s'adresser à l'association "Histoire et Patrimoine" qui pourra les accueillir pour la somme de 15 €.

Prendre rendez-vous en appelant le 0247293126 ou le 0247293318

 

Son riche patrimoine troglodytique

Notre commune occupe une partie du plateau situé sur la rive gauche du Loir formé à l'ère secondaire (Crétacé supérieur). Son sous-sol est formé par le Turonien ou tuffeau jaune d'une épaisseur d'environ 100 mètres et dont l'âge est de 70 à 100 millions d'années.

Cette épaisse couche calcaire fut entaillée au cours des âges par l'érosion du Nais et de ses affluents qui formèrent des vallées aux coteaux parfois abrupts avec des falaises propices au creusement de cavités dans une roche relativement tendre.

Les caves des Richardières
Les caves des Richardières

Plusieurs lieux-dits de St Christophe évoquent :

Les cavités :

La Cave Godet, les Caves blanches

Le roc :

Roche blanche, les Rochettes

Des dépressions et vallées :

Les rabines (qui viendrait de ravine), la Vallée, la Vallée des Moujues, Vau la vacherie, Vaudésir, Vaunoble, Vaux Malherbe.

Anciennes habitation troglodytiques aux Caves blanches
Anciennes habitation troglodytiques aux Caves blanches

Recensement des caves de la commune

Les matrices cadastrales de 1836, font apparaître que sur 264 "caves demeurantes", 74 sont mentionnées habitées.

En 1882, il en reste encore 54 déclarées habitées.

En observant le plan cadastral de 1834 on trouve 820 entrées de caves alors que sur le cadastre actuel on en dénombre 843, le nombre n'a donc pratiquement pas varié en 175 ans. Il faut remarquer que toutes les caves n'y figurent pas et en particulier celles dont l'entrée se situe dans une habitation ou dépendance.

Nous pouvons donc affirmer, sans risquer de nous tromper beaucoup, qu'il y a plus d'un millier de cavités sur la commune de Saint-Christophe-sur-le-Nais, ce qui équivaut à une par habitant.

Le cavier St Roch
Le cavier St Roch
Intérieur d'une cave avec arcs en pierre de taille soutenant le plafond
Intérieur d'une cave avec arcs en pierre de taille soutenant le plafond

Beaucoup de ces cavités dont il est difficile de connaître la date de creusement étaient vouées à l'habitation. Une cave demeurante comportait une porte et une fenêtre en façade, mesurait moins de 10 mètres de profondeur sur une largeur de 3 à 4 mètres avec une cheminée dont le conduit débouchait sur le terrain du dessus et généralement un four pour cuire le pain. Tout à côté on trouvait, bien souvent, une ou plusieurs autres cavités qui servaient de dépendances pour loger les réserves, le matériel et les animaux.

L'immense cheminée, le four et le potager (sorte de brasero pour tenir les plats au chaud)
L'immense cheminée, le four et le potager (sorte de brasero pour tenir les plats au chaud)
Cheminée et son four paré de briquettes
Cheminée et son four paré de briquettes

Certaines cavités, beaucoup plus profondes et aux parois verticales et plafonds bien plats, sont d'anciennes carrières d'où étaient extraites les pierres de tuffeau qui servaient à la construction des maisons. Ce genre de cavités est assez peu répandu à Saint Christophe, mais beaucoup plus dans la commune voisine de Saint Paterne-Racan. La plupart de ces carrières furent reconverties, au cours du XXe siècle, en champignonnières et sont délaissées de nos jours.

 

Ancienne carrière
Ancienne carrière

Le sous-sol du centre du village actuel est occupé par d'innombrables cavités, ce qui n'est pas sans poser des problèmes quand il faut effectuer d'imposants travaux de terrassement.

Un important réseau de souterrains fut découvert en 1869 par M. Bruslon sous le jardin de sa propriété. En 1912, le lieutenant Gérin en fit une description très détaillée dans une petite publication.

Voici ce qu'en dit Anne Debal-Moche dans l'inventaire général du patrimoine culturel du canton de Neuvy-le-Roi.

"La fonction et la dénomination de cet ensemble pose encore question : l'existence d'une cheminée (assez monumentale d'ailleurs) et d'un puits prouve que ces souterrains ont servi d'habitation. S'agit-il de souterrains refuges, utilisés par les habitants lors des périodes troublées de la guerre de Cent Ans, ou de simples habitations souterraines, dans un site abondant en habitations troglodytes ?

Quant à la datation de cet ensemble, l'aspect de la cheminée et la présence de niches en arc ogival, peuvent argumenter en faveur d'une datation 14 e 15 e siècle. Le couloir d'accès actuel à partir du mail doit être plus récent, puisqu' il ne figure pas sur le plan de Gérin, celui-ci a dû être construit dans la première moitié du 20e siècle pour remplacer l'ancien accès impraticable, et utiliser les caves.

Cette construction souterraine est constituée de plusieurs salles placées perpendiculairement le long d'un couloir. La grande salle est voûtée en berceau, avec des arcs doubleaux pénétrants".

 

Nous avons pu visiter ces souterrains dans les années 1990, quand ils appartenaient à la famille Breton. Ils furent mis en vente peu de temps après pour un prix assez dérisoire, mais M. le Maire de l'époque se désintéressa de l'affaire de sorte que ce fleuron de notre patrimoine troglodytique resta dans le domaine privé.

Plan établi par M. Gérin
Plan établi par M. Gérin

Dans la publication de M. Gérin nous pouvons lire : "Au pied du donjon, ont été trouvés, des trous circulaires assez profonds dont les parois sont en maçonnerie ; la partie supérieure est voûtée et percée d'un orifice fermé par une dalle. Évidemment, c'étaient des magasins à vivres, des espèces de silos où l'on emmagasinait des provisions de bouche qui étaient ainsi soigneusement dissimulées".

Ce genre de silo est communément appelé "ponne" par certains auteurs et il en existe un, malheureusement éventré suite au percement d'une cave, encore visible à l'ancien local des employés communaux. Celui-ci mériterait d'être sauvegardé.

Partie supérieure du silo et la pierre fermant l'entrée
Partie supérieure du silo et la pierre fermant l'entrée